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mercredi 27 novembre 2013

"Labyrinthe souris"

Depuis plusieurs années, je travaille en arts visuels sur le thème du "Laboratoire", autrement dit j'exprime mes interrogations sur les implications de la science contemporaine dans notre vie quotidienne. Voici un extrait de mes dernières recherches plastiques qui s'organisent autour d'une histoire intitulée "Coquecigrue, coccinelle". Il s'agit du tableau "Labyrinthe souris", photographié sous deux éclairages différents :
 

 
L'image n'a pas de visée esthétique. Je ne propose aucune réponse, aucune théorie, je me contente d'évoquer des impressions, de susciter un questionnement par l'intermédiaire du tableau et des autres éléments d'une installation qui doit l'accompagner (le livret avec l'histoire inventée, la petite sculpture que vous avez déjà vue et plusieurs autres tableaux que je devrais réaliser avant la date du 1er juin 2014). Chaque élément du tableau se justifie par rapport à l'interprétation du sujet et sa correspondance avec l'histoire.
 
Je vous souhaite une agréable fin de semaine.

jeudi 21 novembre 2013

MAXXI

Un petit clin d'oeil à Norma (clic) avec des images du MAXXI de Rome. Pour y aller, on peut se rendre à la Piazza del Popolo et, juste derrière, on prend le tramway numéro 2 jusqu'au terminus (capolinea). On continue à pied sur quelques dizaines de mètres, en face et un peu vers la gauche. Mes indications peuvent paraître insuffisantes, aussi voici un point de vue qui vous permettra de mieux vous repérer :
 
 
L'architecture du musée est très originale et m'a beaucoup plu :







 

mercredi 20 novembre 2013

A voir à Limoges

"L'expérience du dessin" est une exposition que Bernard Gilbert propose à l'ENSA jusqu'au 17 décembre. L'artiste s'inspire d'éléments naturels et procède par un réseau de lignes denses de différentes valeurs qui donne force, profondeur et intensité à son travail. Parfois, il suffit que ce soit beau pour toucher le regardeur. C'est le cas et j'ai beaucoup aimé les œuvres.  En voici quelques extraits :
 

 

 

mercredi 26 octobre 2011

Biennale de Venise : ce que j'ai préféré à l'Abbazia San Gregorio

Maïté, sur son blog "Ma Venise", et AnnaLivia, sur son blog "Mes carnets vénitiens", publient des photos d'oeuvres d'artistes d'Asie qui ont retenu leur attention. Comme elles, j'ai aimé ces oeuvres et je vais à mon tour vous en présenter quelques-unes à l'intérieur de plusieurs publications.
Tout d'abord, mes deux préférées :
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Tableau de Zhang Xiaogang

Sculpture de Xiang Jing

dimanche 23 octobre 2011

Plus que quelques jours, à Limoges ...

... pour admirer, jusqu'au 27 octobre 2011, à l'ENSA , l'exceptionnelle et superbe exposition "Regards croisés". Des artistes du Mexique présentent leurs oeuvres. Les céramiques contemporaines de Gustavo Pérez voisinent avec celles, plus traditionnelles, élaborées au sein de l'atelier situé à Mata Ortiz. Voici quelques images de cette exposition qui m'a émerveillée et enthousiasmée :
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Oeuvres de Gustavo Pérez :
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Oeuvres issues de l'atelier des artistes de Mata Ortiz :
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Carte de l'exposition :
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jeudi 13 octobre 2011

A la Biennale, j'ai beaucoup aimé...





Il s'agissait d'une composition en volume exposée à l'Arsenal.

jeudi 22 septembre 2011

Chats de Venise

Celui-ci était à la Biennale, dans le pavillon du Venezuela. Je suis sûre que Kali aura remarqué son coussinet en forme de coeur...
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dimanche 11 septembre 2011

Solution de la devinette du weekend

Félicitations ! Vous avez tous deviné les bonnes réponses.
Commençons par la deuxième question : il s'agissait en effet de Pellestrina.

Quant à la première question, le débat est lancé et, même s'il n'est pas nouveau, il me paraît toujours d'actualité. En effet, la photographie représentait un amas de filets et de bois divers sur pilotis réalisé par des pêcheurs. Mais peut-on dire que le fait de situer un assemblage dans un lieu d'exposition officiel ou d'avoir la volonté, de la part de celui qui a réalisé l'assemblage, de le déclarer "oeuvre d'art" suffit ? Personnellement, je ne le pense pas et, bien que j'aime l'art contemporain, je n'apprécie pas obligatoirement tout. L'oeuvre doit émouvoir et un échange immatériel peut s'établir avec l'âme du spectateur qui est touché par la beauté, la fascination, la paix, etc... que dégage l'oeuvre.

Qu'en pensez-vous ?

mardi 16 août 2011

En écho à Martine

 Le profil de la sculpture présentée par Martine, sur son blog "Per l'Amore di Venessia".



Que penseriez-vous d'un atelier ou d'un "studiolo" installé au "piano nobile" en jaune et bleu de cette maison à l'architecture contemporaine (il s'agit, vous l'avez deviné, d'une maquette d'artiste) ?

samedi 4 juin 2011

Plus que deux jours...

...pour voir une intéressante présentation d'oeuvres au musée départemental d'art contemporain de Rochechouart qui fête cette année ses vingt-cinq ans. Les thèmes fondateurs des collections sont le paysage, l'imaginaire, l'histoire. Le fonds Raoul Hausmann, remarquable, est à visiter également.
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Voici un lien pour accéder au site du musée :
Voici maintenant l'oeuvre intitulée "Dada" de Raoul Hausmann :
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mercredi 9 juin 2010

Limoges : plus que trois jours...

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...pour découvrir l'exposition "Ni vu, ni connu" au FRAC, impasse des Charentes. Dans les magnifiques caves voûtées de cet espace issu d'anciens chais puis des entrepôts des épiceries "Les Coopérateurs", l'artiste Richard Fauguet présente ses oeuvres sur le mode de la poésie, du jeu de mots et de la dérision dissimulant parfois une réflexion plus mélancolique. Voyez plutôt ces personnages improbables...
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Femme à poils (longs) 2007, tapisserie retournée
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Sans titre, 2009, extrait d'une installation de 9 céramiques
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... cette partie de ping-pong décomposant le mouvement de la balle et les raquettes percées qui jouent avec les apparences...
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Sans titre (la partie de ping-pong), 2000, bois, métal, balles de ping-pong
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Ming-mong, 2004, bois et pâte à modeler
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...ces motos impossibles à conduire et ce dessin, raccourci d'histoire, où se mêlent la société urbaine, l'être humain et les dinosaures...
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Choppers, 2009, rotin
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Sans titre, 1999, graphite sur papier
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... ce jeu avec le feu qui montre, d'une part, une chaise géante consituée d'un assemblage de tuyaux de cheminée et, d'autre part, un hommage nostalgique au cinéma...
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Sans titre, 2003
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Drap brûlé, 1994-1998
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...et, pour finir, cet oiseau léger qui ne peut s'envoler, surmontant un autel de verre :
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Sans titre, Karafator, 1993
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J'ai choisi pour vous ces extraits de l'exposition, mais il en reste de nombreux à découvrir. Bonne visite !
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dimanche 7 mars 2010

De l'art contemporain au château de Rochechouart

Le musée d’art contemporain du château de Rochechouart en Limousin présente jusqu’au 15 juin 2010 une exposition d’œuvres de Gustav Metzger intitulée « Décennies 1959-2009 ».

Né à Nuremberg en 1926, Gustav Metzger dut fuir les persécutions du régime nazi en 1939 et sa famille fut déportée. Il vit aujourd’hui à Londres. Son enfance détruite marque son œuvre, même lorsqu’il travaille à partir d’événements actuels. Il organise l’ensemble de cette œuvre autour de trois axes majeurs : la création plastique, les recherches historiques et la réflexion théorique.

Au premier étage du château, on peut découvrir « Kill that car », une installation constituée d’une voiture cabossée, de débris de verre et de plastique, d’une photo rappelant une manifestation londonienne, d’affiches publicitaires vantant une prime à la casse, de la voix d’un enfant qui reprend par intermittences le titre de l’œuvre.

Dès les années 50, Gustav Metzger s’interroge sur la signification du rôle de l’artiste. En 1959, il écrit un manifeste dans lequel il préconise la création d’un art « autodestructif » (les œuvres ne devraient pas durer plus de vingt ans), public donc partagé, pour « les sociétés industrielles avancées ». Il joue sur le rapport de la dénonciation de la société qui crée les objets industriels et les détruit ensuite ; il lie des préoccupations environnementales avec l’histoire de l’art et les vanités.

Ainsi, dans « Kill that car », la voiture a été soumise à une destruction partielle violente, mais le fait de réagir contre l’encombrement des rues (« claim the streets », sujet de la manifestation anglaise) semble plutôt positif. Quant à la voiture, un glissement de la pensée permet de l’assimiler à la position de l’être humain dans une société où l’on donne parfois de l’argent pour jeter les objets.

Gustav Metzger, en 1970, a créé « Mobile », œuvre consécutive à une performance qui interpelle le spectateur selon différents niveaux de lecture. Une plante est enfermée dans un cube de verre percé d’un trou auquel est relié un tuyau par lequel on envoie les gaz d’échappement d’une voiture. La plante reste ensuite exposée dans le cube dont les parois portent les traces de la condensation des gaz.



Au deuxième étage, à l’intérieur de la tour, se trouve l’œuvre « Failing trees », qui présente des arbres renversés et pris dans un énorme bloc de ciment. L’artiste pose les questions du déracinement, du développement urbain, de l’urgence écologique et, sur un plan plastique, de la sculpture, du collage, de l’inversion.




Dans une autre salle, une pile de journaux est posée sur le coin d’un bureau. Des articles découpés sont fixés à un panneau d’affichage ; ils concernent trois sujets : la crise financière, l’extinction de l’espèce et la façon dont nous vivons. Les visiteurs peuvent s’asseoir au bureau, découper les articles qu’ils ont sélectionnés et les accrocher. Dans cette œuvre, Gustav Metzger met en avant le côté participatif, interactif, de l’art : le public peut effectuer ses propres recherches et il est amené à réagir au lieu de rester un spectateur passif. Cette œuvre a trait à la mémoire, l’archive, la consommation des images et aussi à l’histoire personnelle.

En 1961, Gustav Metzger écrit un nouveau manifeste en faveur d’un art « auto-créatif » dans lequel se répondent des mécanismes de fascination et de répulsion. Ainsi, par exemple, on peut dire que la science constitue un progrès, mais aussitôt il est nécessaire de se demander si c’est la seule voie possible. Dans cette perspective, le rôle de l’artiste reste à définir.



Dans une salle obscure, des projecteurs diffusent des images aux tons doux provenant de diapositives doubles dans lesquelles ont été insérés des cristaux liquides agissant sur les couleurs en les détruisant partiellement sous l’action de la chaleur. L’effet est psychédélique, très agréable à regarder. Cette recherche avait abouti à une application dans des spectacles de variétés des années 70.
Plus loin, des cartons de récupération sont assemblés en un volume intitulé « Been there, done that KS 2 ». Il s’agit d’un hommage à Kurt Schwitters. Ici, Gustav Metzger pose la question de l’avenir de l’art par rapport à l’essor de la société industrielle. L’art doit-il s’approprier cette dernière ou lutter contre elle ?

De 1977 à 1980, Gustav Metzger a instauré une « grève de l’art » afin d’amener les artistes à réfléchir sur leurs liens avec le marché de l’art.



L’œuvre que j’ai préférée est un film en noir et blanc de 1965 où l’on voit Gustav Metzger en train de brûler à l’acide une toile de nylon tendue devant le paysage. Ce dernier se découvre peu à peu dans les interstices créés par les brûlures. Des séquences enregistrées en gros plan montrent la détérioration progressive du tissu qui dégage des structures abstraites d’une grande beauté, pas entièrement maîtrisées par l’artiste. L’œuvre se situe à mi-chemin entre la destruction et la création ou plutôt Gustav Metzger utilise le processus de destruction pour créer. Seul le film reste, témoin de ce passage éphémère et infiniment émouvant.



Enfin, dans le grenier du château, des sortes de « photos impossibles » interrogent les visiteurs sur la modification du rapport de l’homme à la nature devenue « environnement », la mémoire et le présent, la force émotionnelle de l’événement. Gustav Metzger constate notre indifférence aux tragédies du monde dont nous consommons quotidiennement les images. Il présente des photos grand format de certains événements mais, pour les voir, le spectateur doit agir en rampant sous un tissu, par exemple. A d’autres photos, plus accessibles, Gustav Metzger a associé des éléments du réel (pierres, pneus …). Il s’agit de rendre à la photo une dimension concrète, une épaisseur, une force d’émotion par le biais de l’imaginaire, de la réflexion et du travail de la mémoire.