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Voici l'avant-dernier article sur Marsac, petit village charentais où Balzac a situé une infime partie de l'action des "Illusions perdues". Après être passée devant l'église Saint Gervais - Saint Protais, fermée ce jour-là, j'ai cherché la maison d'Eve, la soeur de Lucien de Rubempré et la femme de David Séchard.
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."Et il revint à Marsac où, depuis six mois, il allait voir Eve tous les samedis soirs et la quittait le mardi matin. Bien conseillée par le vieux Séchard, Eve avait acheté, précisément en avant des vignes de son beau-père, une maison appelée la Verberie, accompagnée de trois arpents de jardin et d'un clos de vignes enclavé dans le vignoble du vieillard. Elle vivait avec sa mère et Marion très économiquement, car elle devait cinq mille francs restant à payer sur le prix de cette charmante propriété, la plus jolie de Marsac. La maison, entre cour et jardin, était bâtie en tuffeau blanc, couverte en ardoise et ornée de sculptures que la facilité de tailler le tuffeau permet de prodiguer sans trop de frais. Le joli mobilier venu d'Angoulême paraissait encore plus joli à la campagne, où personne ne déployait alors dans ces pays le moindre luxe. Devant la façade du côté du jardin, il y avait une rangée de grenadiers, d'orangers et de plantes rares..."
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La description de Balzac m'évoquait plus les propriétés des environs de Cognac ou de Barbezieux, mais j'étais à Marsac. Peut-être que cette fenêtre aurait pu appartenir à la maison d'Eve Séchard, qui sait?
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Quant à Lucien de Rubempré, lorsque, dans le dénuement, il écrit à sa soeur :
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"Si le présent est froid, nu, mesquin, l'avenir est bleu, riche et splendide."
Ne revoyait-il pas en pensée ce petit élément d'architecture ?
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