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mardi 13 décembre 2011

A voir à Angoulême...

... jusqu'au 31 décembre, au premier étage du musée des Beaux-Arts (entrée derrière la cathédrale), l'exposition "En tête à tête" ravit ses visiteurs par sa qualité : coiffes d'apparat de tous les continents, organisation thématique de la scénographie (enfance, mariage, prestige, sacré...), précision des textes des plaquettes explicatives, tout a été pensé pour apporter l'émotion et instruire en même temps. Il est bon de prévoir une demi-journée au minimum pour la visite. J'ai pris les photos sans flash et à travers les vitrines de protection, ce qui a hélas nui à leur netteté, veuillez m'en excuser.
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 en bas à gauche, coiffe Karamojong / Turkana, Ouganda, Kenya ;
au centre, Arreto ou Aheto, éventail occipital, Brésil
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 coiffe royale Bamileke, Cameroun
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J'aurais bien aimé porter la parure ci-dessous, et vous, mesdames ?


dimanche 22 novembre 2009

A Angoulême : "Parlez-moi d'amour..."

Je vous propose, si vous le souhaitez, d'écrire un dialogue pour donner vie à cette photo. Amusez-vous bien ! J'ai hâte de lire ce que vous aurez imaginé.
Bon lundi à tous !

mercredi 7 octobre 2009

"Les illusions perdues", Balzac à Angoulême (2)


Balzac a certainement vu ces maisons et le clocher de l'église Saint André lorsqu'il se promenait place du Mûrier, aujourd'hui nommée place Francis Louvel. A la belle saison, les cafés installent leur terrasse en son centre et, à l'entrée de l'escalier qui monte au tribunal, on peut voir la plaque suivante:


Je vous retranscris l'inscription peu lisible sur ma photo:
"A Angoulême... je me suis retrempé pour les luttes... et j'y ai puisé des forces... j'y ai fui le spectacle de ce qui me manquait... j'y ai abreuvé mes désirs."
Honoré de Balzac


Hommage de la cité qu'il honora de sa présence 1832 - 1833

lundi 14 septembre 2009

Ce que Corto Maltese peut voir à Angoulême (2)

Depuis les rives de la Charente à Angoulême, Corto peut voir différents musées.



Tout d’abord, à sa gauche, s’élève le bâtiment de la CIBDI (cité internationale de la bande dessinée et de l’image), inauguré en 1990. Il est l’œuvre de l’architecte Roland Castro et comprend un musée contenant des collections de planches originales, une médiathèque et un espace cinématographique d’art et essai. De septembre à décembre 2009, il est ouvert gratuitement aux visiteurs chaque dimanche après-midi. Le LIN (laboratoire d’imagerie numérique) en dépend ; il prépare à un diplôme européen d’art et de multimédia.
Sur sa droite, de l’autre côté du pont, Corto aperçoit d’anciens chais rénovés qui constituent l’annexe de l’édifice principal.


En face de lui, un peu plus bas, le musée du papier propose des expositions permanentes ou temporaires. Lorsque j’habitais en Charente, l’artothèque d’Angoulême se trouvait au premier étage. La jeune et sympathique épouse de Jean-Michel, un de mes professeurs d’arts plastiques, l’administrait. Mais depuis dix ans, les choses ont peut-être changé. Des stages avaient lieu de temps en temps, lorsque des artistes étaient invités en résidence à Angoulême. Je me souviens de l’Australien Graham Cantieni qui disait avec raison et une douce fermeté : « On ne retouche pas la nature. »

Juste à côté du musée du papier se trouvent des salles qui, à cette époque, recevaient des élèves en ateliers d’arts plastiques, notamment en cours de sculpture. Qui les occupe aujourd’hui ? Je ne saurais le dire et je crois que je ne souhaite pas l’apprendre. Mes souvenirs sont encore trop présents. Sylvie, au caractère vif et spontané, franche et indépendante, jolie petite brune souvent coiffée de deux tresses qui lui donnaient un air d’adolescente, avait posé pour la création de cette femme en terre grandeur nature qui gît à présent sur le sol, offerte aux intempéries et à l’oubli. Je n’avais pas participé à sa réalisation car il s’agissait d’un travail collectif et cette idée même m’était insupportable. Position difficile dans notre époque où l’individualisme est vilipendé et où la notion de travail d’équipe règne de manière absolue – et peut-être parfois hypocrite, oserons-nous l’avouer un jour ? – dans toute sphère d’activité. Mais qu’importe ! « Les solitaires sont solidaires », affirmait Michel Giroud à Limoges, lors d’une conférence qu’il donnait à l’ENSA, signifiant par là que certaines personnalités se comprenaient mutuellement et s’avéraient capables de respecter la solitude indispensable à leur vie intérieure.






Le groupe de modelage s’était affairé aussi joyeusement que bruyamment et avait réussi un travail fort convenable, proche de la réalité de la pose. C’était, en toute modestie, l’objectif recherché : une restitution fidèle. Le choix de l’honnêteté n’a pas besoin de justification ; il se suffit à lui-même. Je respecte la décision des autres dans leur neutralité au service du parti pris de l’exactitude. En revanche, je préfère aller plus loin dans l’expression au risque de tout perdre, de tout gâcher, de me tromper.

Mais revenons à Corto. S’il se retourne, il aperçoit une écluse.





Il en existe d’autres tout au long du fleuve. A la belle saison, naguère, une péniche transportait son lot de touristes jusqu’à Cognac, terre de naissance de l’aimable François 1er, poète à ses heures et grand admirateur de l’Italie où tout nous ramène sans cesse pour notre plus grand bonheur.

samedi 12 septembre 2009

Ce que Corto Maltese peut voir à Angoulême (1)

Lorsque personne ne le regarde, Corto n'est plus figé en statue de bronze. Il redevient lui-même et marche le long du pont tout en rêvant à sa chère Venise. Voici ce qu'il peut apercevoir en chemin :



jeudi 10 septembre 2009

Venise à Angoulême: Corto Maltese




Cette statue se trouve sur les bords de la Charente, dans l'axe du CNBDI (musée de la bande dessinée).

mardi 1 septembre 2009

"Les illusions perdues", Balzac à Angoulême (1)


"David Séchard fit au lycée d'Angoulême les plus brillantes études."

jeudi 11 juin 2009

Pour Norma et Linda

Ce "chat en grès à reflets vieil or" a été réalisé à la fin du dix-neuvième siècle par Alfred Renoleau, un célèbre céramiste charentais né à Mansle le 18 décembre 1854. Son grenier lui servit d'abord d'atelier. Il s'installa ensuite à Roumazières en 1889 et à Angoulême en 1891. Il mourut en 1930.

Venise à Angoulême

"Venise, quai des Esclavons", école d'Antonio Canal, dit Canaletto (1679-1768).
"Venise, le Grand Canal à l'entrée du Cannaregio", école de Canaletto.

Hier après-midi, j'étais au musée des Beaux-Arts d'Angoulême où j'ai photographié ces tableaux.

vendredi 8 mai 2009

Le marchand de couleurs

Même si j’ai quitté la Charente pour m’établir en Limousin, ma région d’origine, je continue dans certains domaines à m’approvisionner à Angoulême, ma blanche et douce Angoulême, la cité chère à Marguerite de Valois, soeur de François 1er, la ville aujourd’hui proclamée « capitale de la bande dessinée ». Je vais ainsi à intervalles irréguliers chez mon marchand de couleurs, pour plusieurs raisons, dont la plus importante est sans doute le lien de cordialité tissé au fil des années.
Je suis passée à son magasin mardi dernier vers dix-huit heures pour acheter des toiles que j’avais commandées à des mesures spéciales qu’il est le seul à pouvoir me fournir. Il connaît mon exigence pour les produits que j’utilise et lorsque ceux-ci, hélas, disparaissent du circuit de fabrication des grandes maisons, il essaie de trouver un article sinon équivalent, du moins intéressant et en accord avec ce qu’il sait de mes choix et de mon travail artistique. Il ose encore vendre des produits qu’il a lui-même testés et élus sur des critères de qualité, car il pratique quelques disciplines artistiques. Il tient compte des avis de chaque artiste qui fréquente sa boutique – je n’emploierai pas le terme de « client » impropre à décrire la relation de sympathie qu’il sait entretenir – et il s’efforce avec constance de lui rendre service. Son calme, la courtoisie de son accueil, permettent de discuter avec plaisir d’art et de technique, d’échanger des idées, des tours de main, dans une ambiance de convivialité.
La crise économique actuelle l’a peut-être atteint. Mais si tel est le cas il n’en laisse rein paraître car ses principes ne sont pas ceux des commerçants ordinaires. Son magasin, situé en plein coeur d’Angoulême, juste à côté du grand buste d’Hergé, possède une vitrine sage : il n’est besoin ni de couleurs criardes, ni du renfort et du vacarme d’une publicité agressive et débordante pour attirer. Une discrétion volontaire peut être l’expression de l’élégance.
Les habitués du lieu y pénètrent en poussant doucement la porte, par égard envers le chat qui se prélasse souvent au soleil derrière la vitrine. Mardi dernier, il dormait paisiblement lové au milieu des toiles, créant une scène attendrissante que la conversation ne troublait nullement. Le sommeil, absence de l’être qui rêve, est une présence d’une extraordinaire intensité pour ceux qui en sont les témoins.
Je pourrais parler de chaque étagère, de chaque recoin du magasin parfaitement ordonné qui s’étire en profondeur et comporte au premier étage une galerie d’exposition. Mais l’âme d’un endroit importe plus que les détails matériels, même si leur description minutieuse peut parfois contribuer à la révéler. La vidéo et le travail à partir d’images numérisées sont certes passionnants, mais rien ne remplacera jamais l’authenticité de la matière, la subtilité du pigment et tout ce qui l’accompagne. A ce titre, la boutique d’un marchand de couleurs est un repère important pour les artistes, un de ceux qu’il est nécessaire de préserver comme une des marques de civilité du monde.