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mardi 27 octobre 2009

Automne en Limousin (5)


C'est la saison des châtaignes en Limousin. On les mange cuisinées "en bourset", c'est-à-dire simplement cuites à l'eau, ou grillées. Autrefois, ma grand-mère paternelle les servait "blanchies": soigneusement épluchées ; agitées dans l'eau avec un "bouéradou", sorte de ciseau en bois à lames très épaisses et carrées, ce qui finissait d'ôter les petites peaux oubliées ; enfin cuites dans le "toupi", une marmite de fonte, sur un lit de pommes de terre "en robe des champs", dans la cheminée, pendant plusieurs heures à feu doux.
Je me souviens de cette recette et du goût délicieux de ces châtaignes blanchies (ma "madeleine" limousine), mais je serais incapable de les cuisiner ainsi, hélas!

10 commentaires:

Jeanne Sélène a dit…

Les châtaignes ! C'est bien grâce à elles que l'automne est moins triste ! Grillées au feu de bois dans la grande poêle... Mmm un délice... et de quoi être bien barbouillé de noir en fin de repas !
Très bonne recette aussi, onctueuse à souhait : la soupe châtaigne/potiron (ou potimarron)

VenetiaMicio a dit…

C'est vraiment dommage, j'étais prête à m'inviter pour venir déguster "votre petite madeleine" avec vous et papoter entre copines !
J'ai lu hier sur un de vos commentaires que vous vous étiez mise à la peinture à l'huile, quel style de peinture faites-vous ?
Excellentes vacances
Danielle

Anne a dit…

Merci de vos suggestions culinaires, Astheval. Vous avez raison, ces recettes sont aussi amusantes qu'agréables à déguster.

Danielle, merci de vous intéresser à mon travail. Même si j'adore l'art contemporain, je reste très traditionnelle en ce moment. Mon sujet d'étude est Venise, à partir de croquis que j'avais réalisés sur place à l'aquarelle; j'essaie de les réinterpréter à l'huile. J'ai beaucoup travaillé à l'acrylique jusqu'ici, car c'est une peinture moderne, née la même année que moi. Mais j'ai besoin à présent de chercher la couleur de plus loin, de prendre plus de temps (sans perdre l'éclat et la tonicité des couleurs modernes). Quand je commence quelque chose de nouveau, que j'en suis à l'étape de la découverte, j'ai pour règle de choisir la simplicité. Le tableau que j'aborde reste donc figuratif et je m'attache surtout à la couleur. C'est un défi difficile mais passionnant.
Bonne semaine!
Anne

Maité a dit…

Peintre, écrivain, aimant les bonnes choses du terroir, il doit faire bon vivre avec vous...
Au pays basque, j'ai entendu dire "toupine", j'aime beaucoup tous ces mots propre à chaque région ; moi, les marrons je les aime avec un bon verre de vin bourru...A bientôt

Anne a dit…

Merci, Maïté. Ici, nous buvons du cidre avec les châtaignes.
Anne

Michelaise a dit…

Je connaissais le toupi, mais pas le bouéradou... des châtaignes sur un lit de patates; ouf, mais astheval a raison, quel plaisir de se barbouiller de noir ! avec un peu de vin bourru, pour faire passer le tout... seulement le bourru, maintenant c'est fini, sniff !!

Les Idées Heureuses a dit…

en Cévennes on mange la soupe au lait avec les châtaignes... ce n'est pas du lait de chèvre et pour ma part je préfère les pélardons (fromage de chèvre) à cette soupe que je n'aimais pas petite en raison du lait!
La soupe avec potiron je viens de la faire, un délice!
Et les marrons chauds même avec les doigts tous noirs quelle merveille quand il fait froid.

Evelyne a dit…

Je me souviens du gâteau aux marrons de la vallée de Suza, près de Turin, que nous allions chercher chaque automne (nous sommes restés 4 ans à Turin) et des châtaignes délicieuses achetées bien chaudes dans les rues de Lugano!!!De beaux souvenirs.

Jean a dit…

Oui , il est curieux comme certains souvenirs sont importants .
Les châtaignes !

Brûlantes dans un cornet de papier journal , dans la rue à Paris quand j'étais enfant , cuites à l'eau ou dans le lait par ma mère , cuites dans une poele trouée sur le feu de bois chez mes grands parents ...autant de moments si riches que je n'oublierai jamais .

Anne a dit…

Michelaise, Martine, Evelyne et Jean: merci beaucoup de partager avec moi vos souvenirs. J'en suis très touchée.
Je n'aurais pas pensé qu'un sujet aussi modeste puisse intéresser tant de monde.
Anne